La ruée vers les pistes

En hiver, la montagne est un environnement hostile. Pour s’acclimater à l’altitude, bien supporter le soleil et le froid et profiter pleinement de son séjour, il faut se munir d’un équipement de qualité adapté, s’alimenter sainement et s’hydrater régulièrement tout au long de la journée. Le choix d’une activité sportive dépend de l’état de santé, de l’âge et de la sportivité des vacanciers.

A l’assaut des montagnes

Afin de se prémunir contre le froid, le vent et ‘humidité,il est recommandé de s’emmitoufler dans des vêtements chauds et étanches (combinaison, bonnet, gants). La réverbération de la neige accentue les effets du rayonnement solaire. Chacun doit ‘équiper d’une paire de lunettes adaptée à la montagne,avec des verres incassables pour les enfants, et appliquer une crème solaire anti-ultraviolets A et B sur son visage même par temps gris. Il existe des sticks d’écran total, faciles à emporter, qui permettent de protéger les lèvres, les lobes d’oreille et le nez à tout moment de la journée.

Un sport pour chaque membre de la famille

Luge : dès 2 ans. L’enfant doit apprendre à maîtriser la vitesse et la direction de la luge avant de pouvoir évoluer seul.

Raquette : accessible à tous dès le plus jeune âge, la raquette est un sport de randonnée sur neige qui permet de découvrir la montagne en compagnie d’un guide ou d’un moniteur de ski.

Patin à glace: dès 4 ans. Le pati nage développe l’équilibre et la coordination motrice. Sur la patinoire, il est important d’être chaudement vêtu et de porter des gants épais pour éviter de se blesser les doigts en cas de chute.

Ski de fond: dès 4 ans. Bon apprentissage de la locomotion, de la glisse et de l’équilibre dans l’espace. Bien que ce sport semble réservé aux seniors -car moins éprouvant en efforts intenses – le ski de fond exige une capacité d’endurance importante. Un cœur lent résistant et des jambes solides sont préférables.

Ski alpin : dès 3 ans. Le ski alpin améliore l’équilibre, la coordination et l’agilité. Il n’y a pas de limite d’âge tant qu’on est en bonne santé physique. Les skis doivent être adaptés à la taille et au niveau technique du skieur. Les débutants commenceront avec des skis de leur taille ou légèrement plus courts. Les skieurs expérimentés préféreront des skis plus longs. Par ailleurs, les fixations de ski doivent être réglées en fonction du poids, de la pointure et du type de skieur.

Telemark : à partir de 10 ans. Plus exigeant physiquement que le ski alpin, le telemark se singularise par la liberté du talon sur le ski, l’aspect rudimentaire de la fixation et la forme parabolique des skis qui facilite le pivotement.

Snowboard (ou surf): dès 5 ans. Le choix de la planche dépend de la taille et du niveau du snow-boarder. Les débutants doivent être équipés de boardies: petits patins munis d’une poignée d’amortissement que l’on tient à la main. En cas de chute, les boardies permettent un appui glissé de la main sur la neige, évitant les entorses au poignet. 

Le plein d’énergie

Le grand air, le froid et les efforts physiques augmentent les besoins nutritionnels. La plupart des accidents de sports d’hiver sont liés au manque de préparation physique. Un peu de natation, de course à pied ou de marche permettront aux sportifs occasionnels de se mettre en forme.

Le glycogène est la meilleure et la première source d’énergie de notre organisme. Il est localisé dans les muscles sollicités par l’effort et s’épuise après 60 à 90 minutes d’activité. À consommer lors du dîner (semoule, pâtes, riz).

Le glucose est la deuxième source d’énergie mobilisée. il provient du foie, qui en libère à partir des réserves en glycogène et des aliments pris pendant l’effort. Assimilé 10 à 20 minutes après son ingestion, le glucose constitue un excellent carburant. À prendre au petit déjeuner et en encas tout au long de la journée (barres de céréales, cho-colat, fruits secs, bonbons, boissons sucrées).

Les graisses sont utilisées par l’organisme quand les réserves en glycogène et en glucose sont épuisées. Elles ne sont efficaces que pour les sports d’endurance. Inutile de manger trop gras !

L’eau constitue 70 % du corps humain. En montagne, la sensation de soif se fait peu ressentir, alors que l’altitude augmente la déshydratation. Les pertes hydriques dues à l’effort peuvent s’avérer considérables. Une déshydratation provoque notamment des crampes. Penser à boire régulièrement.

Quelques précautions

– Vous suivez un traitement médical : Consultez votre médecin avant de partir.

-Vous êtes cardiaque, vous souffrez d’insuffisance respiratoire : préférez une station de faible altitude.

– Vous êtes asthmatique : le froid est un facteur déclenchant les crises d’asthme.

– Femmes enceintes : séjours à plus de 2500 mètres déconseillés au cours du premier et du troisième trimestre de grossesse. Ski alpin déconseillé après 4 mois de grossesse, ski de fond après 6 mois.

– Votre enfant a moins de 18 mois : ne l’emmenez pas au-dessus de 2500 m.

La plupart des accidents de sports d’hiver sont liés au manque de préparation physique. Un peu de natation, de course à pied ou de marche permettront aux sportifs occasionnels de se mettre en forme.

Protégez les têtes blondes

L’enfant a le champ de vision plus étroit que celui de l’adulte. Il anticipe moins les obstacles et se heurte fréquemment la tête. Pour prévenir les traumatismes crâniens, lui fournir un casque adapté à sa tête, ne gênant ni sa vue ni son audition.

Informations extraites d’une publication de la GMC ( Garantie Medicale et Chirurgicale ).

Les dangers de la neige

Les sports d’hiver, qui séduisent chaque année plus de 8 millions de Français, sont à l’origine d’environ 140 000 accidents par saison, la plupart étant dus a des collisions, soit avec un skieur, soit avec un obstacle. Plus rares mais plus redoutables, les avalanches et les crevasses guettent les pratiquants du hors-piste.

Pourquoi se blesse-t-on sur les pistes ?

Le manque d’échauffement est responsable des blessures chez les débutants en début de séjour. En revanche, la fatigue en fin de séjour, due à une activité physique excessive ou à une mauvaise alimentation, n’épargne personne. Deux travers à éviter: dépasser ses limites et choisir un matériel de sport inadapté. Les risques encourus ne sont pas les mêmes en fonction de l’âge, du sexe, du sport pratiqué et du niveau technique, et chacun doit adopter des pré-cautions correspondant à sa personnalité sa condition physique et le sport choisi.

Hors-piste : attention aux avalanches et aux crevasses

Les avalanches surviennent en cas de vent, de changement de température ou sous le poids de skieurs ou de randonneurs. Une masse de neige (plaque à vent, poudre ou neige lourde) se détache du manteau neigeux pour dévaler une pente de montagne. Dans plus de 90 % des cas, les avalanches responsables d’accidents sont déclenchées par les victimes de ces avalanches (Source: ANENA). Par ailleurs, gare aux crevasses sur les glaciers ! Les ponts de neige doivent toujours être traversés encordés.

En cas d’avalanche, courrez du côté perpendiculairement à l’avalanche ou vers une zone sûre. Si vous êtes pris dans l’avalanche, nagez pour rester en surface et essayez de garder une main en l’air pour être vu. Inspirez fortement et ménagez vous un espace devant le visage avec l’autre bras. Ensuite, essayez de vous dégager, sinon conservez vos forces en attendant les secours.

En moyenne, les avalanches sont responsables de 31 décès par an : 40 % de randonneurs (ski, raquettes, à pied), 40 %de hors-pistes (ski snowboard), 10% alpinistes, 16’% d’autres cas (secours) – 28 % des décès surviennent au mois de février. – 65 % des décès ont lieu dans les Alpes du Nord (Haute-Savoie, Savoie, Isère) et  20 % dans les Hautes-Alpes

Les blessures en ski alpin

Les accidents de ski alpin sont à l’origine de multiples lésions : entorses, fractures, luxations et traumatismes crâniens. La plus fréquente des lésions est l’entorse du genou, dont la plus grave est la rupture du ligament croisé antérieur (LCA) qui correspond à 12 % de l’ensemble des lésions, soit plus de 16 000 victimes par an ! Chez la femme de plus de 25 ans, le risque est 3 fois plus élevé que chez l’homme. Et dans près de la moitié des cas, ces accidents sont la conséquence directe d’un mauvais réglage des fixations. Les jeunes skieurs sont principalement victimes de fractures de la jambe, d’atteintes au genou (rotule et LCA) et surtout de traumatismes crâniens par collision avec un bâton, un autre skieur ou une perche de téléski.

Les blessures en snowboard

Les fractures de l’avant-bras et du poignet représentent 20 % du total des lésions, soit 12 fois plus que les fractures de la jambe et de la cheville.

A une vitesse moyenne de 30 Km/h un skieur parcourt plus de 8 mètres par seconde ! Gardez toujours une dizaine de mètres de distance minimum de sécurité.

Informations extraites d’une publication de la GMC ( Garantie Medicale et Chirurgicale ).

Sécurité et technologies

L’aménagement des pistes et l’évolution du matériel de sport ont réduit les risques d’accidents. Les systèmes de détection ARVA et Recco permettent aujourd’hui de repérer en un temps record les pratiquants accidentés en hors-piste ou les randonneurs égarés.

Damage, balises et signalisation

La qualité des pistes, de leur tracé et de leur entretien assure aux usagers une plus grande sécurité. Les balises permettent aux skieurs de repérer les limites d’une piste et le niveau technique requis pour s’y aventurer: piste verte (très facile), bleue (facile), rouge (difficile), noire (très difficile). Chaque station développe une signalétique appropriée pour indiquer un danger (falaise, risque d’avalanche, téléski interdit aux débutants), un croisement des pistes (interdiction de dépasser), un accès réservé (espace luge, piste pour surfeurs) ou autres (info neige, poste de secours).

Un matériel en évolution

Au niveau de l’équipement, la sécurité des skieurs dépend principalement des fixations des skis. Elles doivent être bien réglées et se déverrouiller à temps lors d’une chute pour que les chaussures se détachent des skis. Afin d’éviter les entorses des chevilles, les fabricants ont conçu des chaussures de ski de plus en plus rigides. Hélas, en protégeant les chevilles, ces chaussures ont déplacé les blessures vers le haut du corps, principalement au niveau des genoux. Les nouveaux modèles de chaussures, qui commencent à apparaître, devraient être plus souples. Les fabricants ont tendance à arrondir les extrémités des skis, autrefois pointues.

Le hors-piste en toute sérénité

1- Ne partez jamais seul ! Mais en compagnie d’un guide ou d’un moniteur de ski. Informez-vous de l’enneigement, de la météo et des risques d’avalanche auprès du service de sécurité des pistes ou des guides.

2- Etudiez votre itinéraire à l’aide d’une carte. Avant de partir, prévenez toujours quelqu’un en lui indiquant votre itinéraire et votre heure approximative de retour.

3- Skiez éloignés les uns des autres afin de ne pas surcharger le manteau neigeux.

4- Emportez des appareils de recherche des victimes de type ARVA 

Plus de 50 % des skieurs sur les pistes ont des fixations réglées hors des normes

Drapeau noir : interdiction absolue de skier sur tout le domaine skiable

Informations extraites d’une publication de la GMC ( Garantie Medicale et Chirurgicale ).